Edito – Avril 2021

De l’hydre étatique des taxes antisociales et liberticides

Le 13 juin prochain la votation sur la Loi sur le CO2 revêt un caractère primordial pour tout un chacun. Rappelons que ce texte, qui vise – et c’est louable – la protection du climat, met en péril bon nombre de nos libertés et besoins fondamentaux par ses effets désastreux et punitifs. Hormis la mobilité individuelle qui reçoit un énième coup de boutoir, le logement – que l’on soit propriétaire ou locataire – en pâtit également. Surtout que l’argument de la redistribution ou «taxe magique» des mots mêmes du comité référendaire «Rester raisonnables» n’est autre qu’un miroir aux alouettes. Il s’agira donc de «voter juste» le 13 juin, refuser cette loi sous cette forme-là, afin que nos chers parlementaires planchent à nouveau sur une mouture plus juste, équitable et surtout incitative au progrès pour le bien de notre planète.

Mais il s’agit également de donner un signal clair à nos autorités que la punition (les taxes) n’ont jamais incité à un changement de comportement. Le tabac en est l’exemple le plus patent!
S’agissant de la mobilité, une autre bagarre se prépare. Celle du «Mobility Pricing». Késako? En clair, une taxation au kilomètre de la mobilité individuelle. Plus on roule, plus on paie. Et pour quelle finalité? Financer la route et les transports en commun. Car oui, entre la baisse de la consommation de carburant et l’érosion du parc de voitures thermiques, les taxes sur l’essence ne suffiront plus, à l’avenir, pour subvenir aux besoins en infrastructures.

Sur le fond, le concept pourrait apparaître acceptable à certaines conditions. Mais comme si cela ne suffisait pas, notre chère Confédération entend assortir le «Mobility Pricing» d’un instrument de régulation du trafic; à savoir surtaxer ceux qui empruntent la route et le rail aux heures de pointe. Qui sera visé? Toutes les personnes qui travaillent et dépendent d’un cadre rigide, tel un horaire de service par exemple. Soit une majorité des personnes actives dans ce pays. Il n’échappera donc à personne non plus que l’infrastructure technique nécessaire au contrôle et la taxation de qui-roule-combien-avec-quoi-quand-et-où débouchera bien évidemment sur la perte totale d’anonymat dans nos déplacements. C’est inacceptable. Ce d’autant qu’une solution toute simple existe: si l’électricité remplace l’essence comme carburant, pourquoi ne pas taxer l’électricité que l’on injecte(ra) dans nos autos, au moyen de compteurs dédiés sur les bornes privées et (les hypothétiques) publiques! Me trompé-je?

Jérôme Marchon