S’il existe déjà une Fiat 500 électrique, bricolée pour la Californie depuis 2012, il aura fallu attendre 2020 pour que le constructeur turinois investisse le marché européen. Et il le fait avec panache, en partant d’une feuille blanche.
Uniquement aux électrons
Cette troisième génération de Fiat 500 ne sera qu’électrique. Elle repose sur une plateforme plus longue, plus haute et plus large. Quant au style, il évolue en douceur vers la sobriété, sans faire l’impasse sur les codes immuables de la 500. En plus de la carrosserie classique «Hatchback» à trois portes, sont proposées un cabriolet et une inédite 4-portes «3+1» avec un ouvrant antagoniste à l’arrière droit. Notons encore que les versions hybrides de l’ancienne 500, lancées au printemps 2020, restent au catalogue pendant environ 2 ans.
A l’intérieur, la tradition de la 500 épouse la technologie dernier cri, dans une am- biance zen faite de matériaux aux ac- cents premium et un assemblage soigné. L’habitacle accueillle jusqu’à 4 passagers, à condition que ceux de l’arrière ne soient pas trop grands.
Agile et nerveuse
Notre puce embarque un moteur de 118 ch et 120 Nm placé sur le train avant. Deux puissances de batterie peuvent l’alimenter: 27 kWh (185 km d’autonomie) et 42 kWh (environ 300 km d’autonomie). Comptez respectivement 3 et 4 heures pour la recharge avec le chargeur de 11 kW fourni de série. La charge rapide (85 kW maxi) est possible et permet de recouvrer 80% d’autonomie en 35 minutes. Au volant, la 500 électrique n’a pas perdu une once de charisme. Nerveuse, elle nous gratifie d’accélérations énergiques (9 s pour le 0 à 100 km/h) qui permettent de s’insérer avec aisance dans la circulation. Ses ressources ne la cantonnent pas à un usage urbain, bien que ce soit sa vocation première. Les trains roulants assurent une tenue de cap et un équilibre sécurisants en toute circonstance. Seul l’amortissement relativement ferme se manifeste par des trépidations parasites sur revêtement dégradé. Trois modes de conduite sont à disposition: aux côtés du mode Normal par défaut, le mode Range optimise la consommation en bridant l’accélération et renforçant la récupération d’énergie à la décélération. Avec un minimum d’anticipation, la 500 se conduit sur ce mode sans presque jamais utiliser les freins. Le mode Sherpa est activable lorsque la batterie approche de l’épuisement. L’énergie disponible est alors dédiée en priorité à la traction, les consommateurs non indispensables sont désactivés.
La nouvelle Fiat 500 se décline en 3 niveaux de finition, à partir de 29’990.- francs pour la «Hatchback», 31’990.- francs pour la «3+1» et 32’990.- francs pour la Cabrio. A compter du deuxième trimestre 2021, une entrée de gamme à 26’990.- francs sera disponible sur la carrosserie «Hatchback».
Marc Devion
FICHE TECHNIQUE
Fiat 500 |
70 kW Electric |
87 kW Electric |
Batterie | 23,8 kWh | 42 kWh |
Autonomie | 180 km | 298-320 km |
Puissance | 95 ch (70 kW) | 118 ch (87 kW) |
Couple | 220 Nm | 220 Nm |
0 à 100 km/h | 9,5 s | 9 s |
Vitesse maxi | 135 km/h | 150 km/h |
Prix de base | 26’990.- (berline) | 29’990.- (berline) 32’990.- (cabrio) 31’990.- (3+1) |